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Présentation du cours :


Depuis la plus haute Antiquité (la nôtre) on comptabilise la circulation des idées à l'aune de la besace des colporteurs. La diffusion du bouddhisme en Occident nécessite de changer d'échelle. Et de voir un lent processus amorcé depuis l'empire d'Alexandre et plus tard notamment depuis les premiers voyageurs ou missionnaires médiévaux. A cette époque déjà, le bouddhisme est présent dans toute l'Asie du Sud Est, de la Mongolie au Shri-Lanka, avec, déjà, de très grandes spécificités selon les pays et les aires d'influence, et une spiritualité extrêmement élaborée.

Quels sont les différents contextes qui ont permis selon les époques cette rencontre ? A travers quels destinataires ? Par quels intermédiaires, quels moyens ? Qu'est-ce qui a pu être transmis ? Quelles ont pu être les principales directions? Y a-t-il eu des convergences ? Des différences ? Comment l'Occident a-t-il « reçu » le bouddhisme ? Est-il imaginable que le bouddhisme ait été à son tour influencé par l'Occident ? Quelles sont les formes du bouddhisme aujourd'hui en Occident ? 

Des guides nous sont bien nécessaires pour cette exploration rarement expliquée, et ce sont quatre enseignants qui se proposent, chacun dans leur spécialité, de nous faire comprendre cette diffusion dans ses dimensions les plus subtiles.






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Détail des leçons en téléchargement :


Intro 3.1 : Découverte et implantation du bouddhisme en Occident (Dominique Trotignon)

Le phénomène récent de l’implantation du bouddhisme en Occident, durant la seconde moitié du XXe siècle, a été précédé d’une longue histoire de rencontres et de découvertes, depuis le Moyen-Age jusqu’à l’époque contemporaine. On évoquera les grandes étapes de cette histoire et les influences, souvent invisibles, qu’elles auront sur la diffusion actuelle du bouddhisme en Occident : tout d’abord la découverte du bouddhisme, en Asie même, par les voyageurs, missionnaires et colons européens ; puis, en Europe, l’étude des textes par les érudits et les intellectuels et, enfin, l’appropriation du bouddhisme par les courants ésotériques qui prépareront les premières « conversions ».


Intro 3.2 : Theravāda et l'enseignement de Vipassanā (Dominique Trotignon)

Le Theravāda a été la première forme de bouddhisme asiatique à intéresser les Européens désirant se « convertir », dès la fin du XIXe siècle. Son implantation a ensuite été surtout liée à l’émigration des populations d’Asie du sud-est avant que quelques Occidentaux, européens ou américains, ne s’engagent dans la voie des bhikkhu, en Birmanie ou en Thaïlande, participant ainsi à la diffusion de l’enseignement de la pratique de vipassanā hors d’Asie. Le Theravāda, aujourd’hui, est donc représenté de plusieurs manières en Occident, par le biais de structures traditionnelles et modernes, voire « modernistes », dont nous étudierons l’origine et les caractéristiques (structures et enseignements).


Intro 3.3 : Le bouddhisme zen (Emmanuel Ollivier)

Le Zen japonais fut l'un des vecteurs importants de diffusion du bouddhisme en Occident. D'abord restreint à quelques communautés installées aux États-Unis, dès le début du XXe siècle, il fera l'objet d'une découverte intellectuelle grâce aux ouvrages de Daisetsu Teitarō Suzuki (1870-1966). C'est à partir des années 1960 que des centres de pratique se développent en Californie puis ailleurs sur le continent américain. En France, c'est le Japonais Taisen Deshimaru (1919-1982) qui contribuera le plus largement à l'implantation du Zen, à la fin des années 1960, en fondant l'Association Zen Internationale. Depuis, différentes lignées de transmission se sont implantées et de nouveaux mouvements se sont créés, notamment en raison du souhait de mieux adapter à l'Occident les enseignements de cette école.


Intro 3.4 : Le bouddhisme tibétain (Philippe Cornu)

Depuis l’invasion chinoise du Tibet (années 1960), partout où il s’est implanté dans le monde occidentalisé, le bouddhisme tibétain est devenu majoritaire, devant le Zen et le Theravāda. Si toutes ses écoles sont représentées, elles ne se sont pas implantées de manière équilibrée dans chaque pays. Il en résulte une situation historique, doctrinale et sociale complexe où les « chapelles » se multiplient sans tenir compte de la situation d’ensemble. L’Occident est un laboratoire de transformation d’un bouddhisme culturellement marqué. Porté par des maîtres traditionnels mais aussi par quelques pionniers qui tentent de le traduire en termes contemporains, saura-t-il s’adapter sans perdre l’essence de son message ?


Intro 3.5 : Les courants néo-bouddhistes (Philippe Cornu)

Dans la modernité d’avant-guerre puis dans l’ère post-industrielle, qui a vu s’amplifier la globalisation, sont nés de nouveaux courants bouddhistes où s’entrecroisent idées occidentales et traditions asiatiques. Certains d’entre eux, comme la Soka Gakkai ou le bouddhisme Won, sont asiatiques, mais on compte aussi nombre de courants néo-bouddhistes nés en Occident. Sont-ils la traduction moderne de la légendaire adaptabilité du bouddhisme aux circonstances culturelles et historiques ou bien des formes simplifiées voire déformées du bouddhisme traditionnel, témoins d’une instrumentalisation du message du Bouddha ?

Les enseignants :

Philippe Cornu, président de l’IEB, a étudié le bouddhisme sous la direction de maîtres du bouddhisme tibétain, nyingma et bönpo. Docteur en ethnologie religieuse, ancien chargé de cours à l’INALCO et professeur à l'Université catholique de Louvain-la-Neuve (UCLouvain, Belgique) en bouddhisme, hindouisme et histoire des religions, il a publié des traductions de textes fondamentaux du bouddhisme : Longchenpa, La liberté naturelle de l'esprit (Seuil, Points Sagesse, 1993), Padmasambhava, Le Livre des morts tibétains (Buchet-Chastel 2009 et Pocket), le Soûtra du Diamant (Fayard, coll. Trésors du bouddhisme, 2001), Vasubandhu, Cinq traités sur l'Esprit Seul (Fayard, 2006). Il est aussi l'auteur du Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme (Seuil, 2001-2006), de l'essai Le bouddhisme, une philosophie du bonheur? (Seuil, 2013) et du Manuel de bouddhisme en 3 tomes (rangdröl, 2019). Il a aussi publié une Introduction à l'histoire des religions (rangdröl, 2016), ces deux derniers ouvrages étant en auto-édition. 

Dominique Trotignon, Directeur pédagogique de l’IEB, président honoraire de l’Association Bouddhique Theravāda « Vivekārāma », il effectue des travaux de synthèse et de réflexion sur le bouddhisme ancien de l'Inde et le Theravāda d'Asie du Sud-est, ainsi que sur l'implantation du bouddhisme en France. Il est l'auteur de La mort est-elle une fin ? (Salvator) et a aussi participé à la rédaction de plusieurs ouvrages collectifs, dont ceux de la collection « Ce qu'en disent les religions » sur le thème Les femmes et les religions et La Création du Monde (éd. de l'Atelier, 2002 et 2004).

Emmanuel Ollivier, engagé professionnellement dans l’action sociale, a commencé à pratiquer la méditation dans la tradition du Zen, d’abord dans le Sangha de Maître Deshimaru puis auprès d’autres enseignants. Il rencontre en 2002 l’enseignant zen Bernie Glassman et décide de s’orienter vers un bouddhisme engagé alliant étude du Dharma et action sociale auprès des grands exclus à Paris et des actions en Asie du Sud est. En 2006 il est ordonné moine en Thaïlande dans la tradition Theravâda des moines de la forêt. Revenu à la vie civile il dirige actuellement des établissements sociaux tout en enseignant à l'université de Reims et dans différentes écoles qui forment les travailleurs sociaux.